Ni, Pas, Rien et La Communale
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(tome I)
Petit livre de 20 cm X 20, composé d'extraits de textes fragmentés en vingt planches numérotées, écrites dans l'atelier même.
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couverture extérieure dessus
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couverture extérieure dos
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Les vingt pages intérieures
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Intérieur couverture droite et gauche
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Ni trou, pas même fente, fissure.
Rien.
Rien par où gratter, passer l'ongle, sortir.
Seulement du noir opaque, dense, une eau lourde.
Et le silence compact dans la tête fermée, fait de sons mats, sans cesse répétés.
Il est là, hagard, aliéné, priant Dieu pour craqueler.
Puis, droit devant sur l'arrête du mur il lance un regard qui suit l'arrête jusqu'à sa fin.
Et revient au point de départ, et repart et revient.
Puis déraille.
Le bord de la falaise est trop piqué de garde-fous.
Il entre en collision avec une quelconque chose qui cesse sous le choc d'être quelconque.
Mais l'artiste est funambulesque.
Le funambule risque à tous moments de tomber, soit à droite, soit à gauche.
La peinture sonne comme une moquerie de la douleur. La musique aussi, et la littérature, et l'amour fou...
Toutes les cigales appuient sur ses tempes.
Feu! C'est fini Vincent.
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La Communale. (livre objet)
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(Tome II)
Petit texte en trois parties fragmentées en vingt quatre planches numérotées; inspiré par l'école communale des filles de St. Raphaël.
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Texte écrit en 1979, livre réalisé en octobre 2005.
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Couverture extérieur droite et gauche
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couverture extérieure dessus
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couverture extérieure dos
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Les vingt pages intérieures
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Couverture intérieure droite
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Couverture intérieure gauche
Couverture intérieure droite et gauche
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Fêlure au petit jour sous la cape.
Tout à l'heure le grand jour, peut-être un trou pour sortir.
Ni réponse ni porte, on frappe aux tympans des murs blancs.
Et gratte, puis repeint les murs, rebouche et même change les draps.
Puis les déchire.
Noeuds, liens cousus, encodés.
Sol de la maison vidée du rêve, décor coulé dans l'opposition.
Point de route allant, mais pas lents, quadrillés, mis en lignes.
On frappe aux tympans des murs blancs, pas de porte.
Ni réponse.
Dans le lit de la maison noire, les chats se vautrent, bavent et têtent une odeur.
Par la fente rouge s'échappent la force et le rire des anges.
Le matin sera un mouchoir collé au plafond blanc.
Dehors, les quatre vieux murs portent des couleurs futures, craie des chiffons battus.
Est-ce mon amour qui cachait sa torpeur dans les toilettes de la Communale?
Un raillement déborde de la ville, ton nom passait dans les nuages noirs et blancs, à la vitesse du vent.
Peut-être, être peu, pour rien, contreint d'avoir à déglutir le noeud serré de la gorge.
Vierge de rien, l'âme couverte de papilles gustatives, l'ombre enferma sa voix dans un carré que la lumière multiplie.
Elles jouent à la marelle.
Ton nom passait dans les nuages noirs et blancs, à la vitesse du vent.
Mon crâne s'est fendu et les linges qui l'enserrent font le silence sous le masque.
Sans mot ni soupir, on frappe aux tympans des sourds.
Sans pleurs, le vent est retenu.
Enfermée, la nuit noire, carrée, griffée de rouge, se plaque au plafond.
L'air déchire le lit, le linge blanc respire le propre et le sale, et les chats reniflent aux quatre coins.
Le sort se cache sous le damier de l'entrée.
La marelle mène de la terre au ciel.
Sans preuve.
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